Un spectacle, une réflexion sensible sur les silences masculins
La parole des femmes s’est libérée. Elles ont brisé le silence, dénoncé les abus, témoigné de la violence qu’elles ont subie. Mais qu’en est-il des hommes ? Ceux qui ont été victimes ? Ceux qui ont été témoins ? Pourquoi leur silence pèse-t-il encore si lourd ?
Pourquoi ce silence ?
Par peur du ridicule, par honte, par injonction sociale. Parce qu’un homme qui avoue sa souffrance n’est plus un homme aux yeux de certains. Parce que la société a toujours laissé peu de place aux émotions masculines, aux failles, aux fragilités. Parce que dénoncer un abus sexuel quand on est un homme, c’est se heurter à un mur d’incompréhension, d’incrédulité, de honte et de mépris.
Et pourtant, il est urgent de briser ce silence.
Théodore interroge, bouscule, dérange.
Avec délicatesse et sensibilité, il déconstruit les stéréotypes. Il interroge la place du masculin dans une société qui étouffe les émotions des hommes tout autant qu’elle assujettit les femmes. Il met en lumière l’impact des violences genrées, non seulement sur celles qui en sont victimes, mais aussi sur ceux qui en portent le poids sans oser parler.
Parce que la violence fondée sur le genre n’est pas une fatalité.
Elle est enracinée dans des inégalités historiques, entretenue par des normes sociales rigides. Tant qu’on ne la remettra pas en question, tant qu’on n’autorisera pas les hommes à parler, à être vulnérables, à être autre chose que des « mecs », elle continuera à imposer son emprise sur toutes et tous.
Il est temps d’écouter.
Il est temps de parler.
Il est temps d’agir.
Texte et jeu : Frédéric Michelet
Regards extérieurs : Amandine Barillon, Laure Dahan, Sarah Daugas, Cécile Magnen
Assistante mise en scène: Laure Caillet
Directrice de production : Anne Belliard – Administration : Marie Garnier
Partenaires/Résidences:
L’Atelline, lieu d’activation Art et Espace public. CNAREP Les Ateliers Frappaz- Villeurbanne. L’Atelier 231 – Sotteville-Les-Rouen